TODD RUNDGREN : tournée AWATS, Paradiso d'Amsterdam, 8 février 2010
Les paysages sont gris, froids et les murs sont noirs. L’écharpe, les gants et l’hiver sont de rigueur ; que se soit en Belgique ou en Hollande, l’appel du Grand Nord m’a pris, comme cela, avant-hier – nous étions donc lundi. Todd Rundgren et son big band avaient décidé de nous donner rendez vous à Amsterdam pour clore une tournée entièrement dédiée à la représentation de son mythique album de 73, A Wizard, A True Star, entamée le 5 septembre de l’année dernière et qui devait compter quatorze concerts en tout et pour tout : douze aux USA et deux en Europe, soit l’Hammesmith Apollo de Londres, samedi dernier, et lundi soir au Paradiso d’Amsterdam.
La surprise
de dernière minute a été d’apprendre que Rundgren avait souhaité rendre
hommage à la musique de Robert Johnson (du blues rural
donc) et d’ouvrir ses concerts avec une formation réduite,
Prairie Prince (ex-batteur de Tubes),
Jesse Gress, guitariste et
auteur de plusieurs bouquins sur le décryptage des divers styles de
musiciens de blues justement, Kasim Sulton, bassiste et
ami de Rundgren depuis Utopia. Bon, au risque de prendre des
pierres sur la tête, je ne vais pas y aller par quatre chemins : j’étais
enthousiaste à l’idée de cet hommage et de ce retour aux racines de la
musique que tout musicien devra faire un jour ou l’autre ; seulement
voilà, je ne pense pas avoir entendu une telle incohérence musicale
doublée d’une interprétation aussi mediocre. Que n’ai-je souhaité que Elektric
Shaman et son Jurassic
Blues ne soit pas la pour leur montrer comment on joue
cette musique sans la massacrer. Dire qu'un album est en préparation...