Les DAHU D'OR 2009, 2e partie
"Les plus belles récompenses sont celles qu'on
ne sollicite pas", affirma Albert Camus quelques pleins d’essence avant
cette mort fracassante qui nous permet en ce début 2010 de l'aimer à
discourir vu qu'il n'a pas fait beaucoup de guerres pour être si mort
aujourd'hui. "Mais les plus glorieuses distinctions sont celles que
l'on refuse", retrancha-t-il peu avant de recevoir le prix Nobel de
littérature.
Pourquoi cette contradiction ? On l'ignore trop: ce n'est
pas pour faire rien que le contraire de Sartre qui ne faisait rien qu'à
l'embêter que Camus accepta le Nobel, mais bien par dépit, puisqu'il
passa sa vie à espérer un Dahu d'Or qu’il n’obtint jamais.
A cela deux raisons profondes : les Dahu d'Or n'existaient pas encore, Camus n'était pas "une chanteuse qui fait la gueule" et il n’avait publié aucun "disque avec une fusée moche sur le pochon" (pour ces catégories, lire Dahu d’Or, part I). Cette révélation soudaine que les deux raisons étaient au nombre de trois, un peu comme si la moitié des Mousquetaires s’était aperçue que l’autre moitié était un de trop, conduisit Camus, une nuit définitive, à embrasser avec fougue les oeuvres sylvicoles.
En conséquence de quoi, cette année encore, nul Dahu d’Or n’est attribué à Albert Camus, car la célèbrissime statuette n’est accordée qu’aux artistes vivants et du spectacle alive, ainsi qu’en témoigne la catégorie "artiste mort de l’année". Sans plus attendre, voici la suite d’après l’entracte d’après la première partie...
(cliquez ci-dessus, bande de nazes)